29 déc. 2015

tout contre-dire



 " Quand on aime quelqu'un,
 on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire,
     jusqu'à la fin des temps
.
 "

 " Ce qu'on sait de quelqu'un empêche de le connaître. "
   C.B.



                      J'en conclue que quelqu'un qui n'a rien à vous dire ou écrire ne vous aime pas, 
                  mais que ça ne vous empêche pas de très bien le connaître.... 
 
                                                                                                                                                                                   dawn

28 déc. 2015

l'embrouille


Je me méfie de ma volonté. 
Son désir à elle veut presque toujours que moi et ma vie ressemblent à l'idée qu'elle se fait de ce qui est Bien, juste, beau, heureux.  Mais d'où lui viennent ces idées? J'y détecte une part de culpabilité... j'ignore pourquoi, mais, oui, elle veut que je sois comme ci ou comme ça pour calmer une culpabilité et son insatisfaction de ce que je suis. Ce qu'elle me dicte paraît raisonnable et même assez sage. Sauf que une fois en chemin, ça tourne mal, ou pas du tout, ou à la catastrophe.  
Alors oui, je préfèrerais écouter la voix du coeur... mais n'est-ce pas une volonté?
      

les sirènes

                                    

                                dans le doute écoute ton coeur,  dit-on...
                                j'écoute, j'écoute...
                                mais comment être sûr
                                que c'est bien mon coeur que j'écoute, 
                                et pas autrechose?
                                ....j'ai comme un doute ....
 

27 déc. 2015

logique

   
 Pour trouver le chemin du premier coup,
 commercer par la carotte, et remonter jusqu'au lapin.








   Conclusion :
   il est plus facile pour une carotte de trouver un lapin,
   que pour un lapin de trouver une carotte.




25 nov. 2015

au retour


    " Il arrive qu'une route offre des aspects tellement différents
       à l'aller et au retour
       que le promeneur qui rentre croit se perdre. "
                                                                                                     Cocteau
            
   
                   le promeneur veut rentrer en prenant le chemin de retour,
                    et se retrouve au point de départ ...  
                     dawn

20 nov. 2015

pas faux


                                              
           " beaucoup de faux pas ont été fait en s'arrêtant... "      
                 (dis-t-on) 



   oui mais c'est quoi ce truc de s'arrêter quand il faudrait foncer
   et, quand il faudrait s'arrêter, foncer   ...  droit dans le mur
   
(dawn)

19 nov. 2015

ex-ils

   
    y-a-t-il encore une chance
    de quitter cette solitude avant la fin?
    y-a-t-il encore une chance
    de trouver une main
    qui reconnait la mienne et la tient?
    y-a-t-il encore une chance
    qu'il y ait un sens
    que ce voyage ne soit que passage,
    difficile, pour accoster enfin?
    plus ça va, et plus je crains...

18 nov. 2015

bisebille


 imagine... que ce que tu crois que je crois n'est pas ce que je crois, mais que moi je crois que tu crois que je crois ce que  je crois... si alors tu me dis que ce n'est pas ce que je crois, j'aurais toutes les raisons de croire que j'ai eu tort de croire ce  que je crois, et je finirais par croire ce que tu crois que je crois..... 
                                                                         

11 nov. 2015

au secours


             C'est parce qu'on y arrive tout seul
          qu'on a besoin de secours                                                                                                           


10 nov. 2015

sans prétention

           
           Si on veut faire que du beau,   
           peut-on Créer?

 
                                                                          Si on veut faire que des heureux,
                                                                          peut-on  Exister?

9 nov. 2015

ombres


  " il faut être un loup
    si tu ne veux pas que les loups te mangent "
   
     (proverbe)
 



   oui mais le loup que  je suis me mange....    
   (dawn)





4 nov. 2015

optimissed


  Personne ne vous aime, et ça vous donne envie de vous trucider?

  Mais non, résistez...   c'est le début de votre Existence

     ..  enfin......  peut-être

25 oct. 2015

poème?


     on dit qu'on devient sage avec  l'âge.....
   mais je devais l'être plus avant
   car maintenant
   je donnerais bien de grands
   coups de pied dedans

4 oct. 2015

annulèrent


Ya un truc qui me gratouille...
Une sorte d'eczéma, à 
un seul endroit de mon corps.
Sur l'annulaire de la main gauche.

En bas du doigt, juste là où se glisse l'anneau quand on se dit
Oui à la mairie.

Merdalors.
C'est sûrement parce que la peau ne supporte pas les petites bagues de pacotilles,
il lui faut de l'or.

lol



1 oct. 2015

deux


   Le désir de plaire et la crainte du mépris...
   ..toujours main dans la main..



27 sept. 2015

mise en trop?


                 c'est eux                    
             ou
             c'est moi
             qui
             suis-en-throp?   

25 sept. 2015

inepties sur l'inertie


Autrefois, en Holllande, j'avais une amie Indienne (d'Amérique); on allait souvent dans les fêtes et les concerts ensemble. Et moi je courais à gauche et à droite, tandis qu'elle avait pour habitude de rester assise dans son coin, et laisser les gens venir vers elle. Elle me disait : tu sais, en ne bougeant pas, puisque les autres bougent, on voit tout le monde aussi.
Autrement dit, même quand on ne bouge pas, on bouge. Parceque "ça" bouge.

D'ailleurs, l'inertie, dans la physique, signifie le mouvement;  le mouvement "naturel" qu'on ne peut modifier sans force extérieur.  
Dans le langage courant le mot inertie est devenu l'expression d'un manque absolu d'énergie ou d'activité, l'état de ce qui ne bouge pas, n'avance pas, l'immobilité.  Même que quand on dit de quelqu'un qu'il  "reste inert"  cela souligne l'absence de volonté, de "libre arbitre" pour se sortir d'une situation.
La volonté serait cette force extérieur?

En face de moi la mer; les vagues, bougent-ils?
On dirait bien que oui, et pourtant la mer ne fait pas bouger ses vagues, c'est le vent.  Et la marée, c'est la lune.

Alors voilà... que se passerait-t-il, si on ne bouge plus par notre volonté, 
si on ne fait plus rien pour "avancer", pour "changer", évoluer, etc? 
Notre mouvement va-t-il etre conduit par une force extérieur ??!
Pourra-t-on apercevoir la part non-influençable de son  destin ?
....

Ou va-t-on juste voir le temps qui passe?

:-)
dawn

31 août 2015

loin


depuis 
que t'as quitté la ville, j'erre dans les rues
sans 
te quitter des yeux 
je longe des murs inconnus..
tu t'en es allé, loin 
de tes ombres, de tes nuits hantées..
tu peux toujours essayer...
depuis
des heures je marche, mes pieds avancent,
m'empêchent de tomber
sans toi 
la ville garde ses portes fermées..

je quitterais bien ces nuits sombres aussi

je ne rêve plus
je te cherche dans chaque rue

reviens un jour, même si
plus tard, tu repars...
c'est comme ça..
puis moi aussi
je connais bien
ces cauchemards 
qui nous poussent 
à partir loin 
pour être plus près de soi..
mais ne sois pas 
si loin de moi...



29 août 2015

en route

  
                                                  tant qu'on n'est pas arrivé 
                                           tout peut encore arriver?

                     

 

                                      
   longtemps j'ai aimé voyager   
   pourtant à présent
   mes pieds se lassent d'avancer

28 août 2015

courage


 Le courage sert à 'avancer' je suppose, mais le plus difficile encore c'est de croire en la direction choisie.  J'ai de moins  en moins le courage de continuer.  Car j'ai des doutes :
  Et si j'affrontais ma peur pour avancer, alors je suis sur une mauvaise "pente" ?  
  
et si je m'égarais à force de râter mes créneaux?  
 ...et s
'il fallait retourner pour ne pas mal tourner?

 Voilà.. la peur qui empêche 'd'avancer' malgré tout le courage du monde, c'est
  la peur de se tromper.   
C'est la pire des peurs.. on peut affronter toutes sortes de dragons et déserts; tant qu'on est sûr d'aller dans la bonne direction.
 C'est à dire, tant qu'on a la "foi".


 Mais parfois, ne vaut-il pas mieux trouver le courage d'accepter sa défaite?
 .
.. 

dawn

25 août 2015

à savoir

       

                Pour espérer il faut déjà savoir ce qu'on espère..
                Ne plus savoir quoi espérer
               
                c'est peut-être ça, le désespoir 



23 août 2015

saisons

en france c'est la saison des figues...  qu'est-ce que ça me manque, les figues.. aller à vélo en cueillir dans le soleil de septembre..   

10 août 2015

un tour de bateau

De temps en temps faire une journée un peu exceptionelle...  j'ai toujours une appréhension le matin au réveil; un peu de stress, puis hop on part en voiture, le trajet, chercher une place pour se garer, etre à l'heure...  une appréhension oui et meme de dégout à faire la queue avec tous les autres payer sa place attendre comme un troupeau de boeuf notre "distraction"....
Mais en mer la magie opère..  on se met sur l'avant du bateau.  Par chance il ya beaucoup de dauphins ce jour là, et ils viennent tout près, ils jouent avec nous...  Ma misantropie fond par l'enthousiasme partagé, les autres gens que j'avais du mal à supporter au départ, je leur parle, on se parle, on est tous contents, dans le même "bateau"...  Sur le chemin du retour avec le petit punch l'ambiance est carrément cool, on se dit au revoir en partant..


29 juil. 2015

cerveau lent


                J'aimerais du vent aujourd'hui
                J'aimerais un temps à faire du cervolant
                Un temps à faire voler son âme

                                                              

            

28 juil. 2015

sans


   Je m'ennuie    
   j'ai peur    
   je suis triste    
   je suis mal    
   j'en ai marre    
   keske je fous ici    
   keske je fous là-bas    
   je sais pas    je sais pas      je sais pas          



9 juin 2015

parfois

Parfois l'à-venir me tellement peur, que j'ai l'impression de devenir folle, de perdre la boule, de m'enfoncer dans un trou.  A ces moments, la seule chose qui me "sauve",  c'est "écrire".
Pourtant cela n'est pas utile, ça ne sert pas à trouver des idées ou des solutions, ni à avancer ou à "construire".  C'est pourquoi je culpabilise d'écrire.
C'est faire quelque chose qui ne sert à rien, un arrêt dans le temps, alors que le temps, lui, ne s'arrête pas.  Mais je m'arrête devant l'ordi pour écrire que je suis là.
Dehors, côté jardin, le coq chante toute la journée.  
De l'autre coté, la rue, le bruit des voitures, mobylettes, motos, bus, qui passent. 
Avec les fenêtres fermées c'est supportable.  
Dedans, une toute petite fourmi court sur l'écran de l'ordi.
   
Je ressens de la panique... ..comment décrire cette panique..  d'être coincée là...  c'est comme de la claustrophobie... mais pire que le "syndrome d'insularité';  c'est une claustrophobie par l'enfermement dans ma vie. 


Dimanche j'ai croisé quelqu'un qui m'a raconté : "J'ai eu un neveu handicapé. Il vivait avec ma soeur qui est morte à 52 ans, et le fils, lui est mort quelques mois plus tard. Il n'a pas supporté se retrouver dans une institution, il en est mort..."
C'est bien réel, l'avenir est effrayant... pourquoi faut-il toujours que les psys et autres positivent...?   A cause de ce "positivisme" je fais les pires conneries...  optimiste je crois toujours pouvoir trouver l'endroit où Bibiche pourra être heureuse sans moi, et plus je cherche plus je m'en trouve éloignée, et isolée...
Je suis partie ici, non par goût de la découverte ou par envie de nouveauté...je suis partie par peur de l'avenir; ça je le sais, je l'ai toujours su.


8 juin 2015

rêve

                                                               
                                                         je marche à tâtons 
                            sur des chemins de porcelaine
                            si je savais qui je suis                          
                            je serais tienne. 

 

18 mai 2015

écrire


Qu'est-ce que ça fait d'écrire?
Et qu'est-ce que ça fait de lire? 
La photo du moment :
J'ai fermé les fenêtres  pour m'isoler du brouhaha de la route, et de la chaleur.  Le ventilateur ronronne et fait bouger la grande teinture africaine sur le mur en face, en haut de mon petit lit. Ca fait un petit bruit  : clac clac. Tous les jours je soulève la teinture et regarde derrière pour être sûre qu'aucune araignée, cent-pieds ou cafard s'y cache.  Mais en ce moment 
dans l'appart, il y a juste un petit lézard; je l'ai vu ce matin à côté du frigo. 
...

Il faut que je continue ce journal "de bord".   ..De au bord, pas à bord. 
Je ne suis à bord de rien de tout, mais au bord oui, ça oui.
Aujourd'hui je me sens SDF.  Je n'ai plus de "home", chez moi, chez nous.  Ici, avec Bibiche, on habite un petit meublé de tourisme; c'est comme être à l'hôtel, en attendant. Nos affaires entassés dans un coin sont restés dans les cartons.
En attendant quoi?
Je me suis recouchée sur le canapé ce matin. Dehors les bruits de la route. Dedans celui du frigo.
Pas le courage d'affronter le monde, la vie.
En vie de rien.

On va venir en France en juillet. Mais on va où? Chez qui?
Il n'y a personne qui se réjouit de nous voir.

au lieu de

arrive-t-on jamais chez soi?




écrit


je me demande si
je suis ce que j'écris
ou si j'écris
tout ce qui ne me suffit
à ce que je suis

      ?


8 mai 2015

parallèle


Un jour, un psy me dessine sur un papier une ligne, comme le "fil" de l'humeur, et il me dit : 
"voilà disons que c'est sur cette ligne qu'on se sent bien, ensuite il y a ceux qui sont beaucoup en dessous, ou un peu en dessous, ou ceux qui passent de beaucoup dessous à beaucoup au dessus...  etc."                                             
Cela me laisse un peu sceptique...   après tout, que sait-on de ce qu'on ressent dedans? 
Comment mesurer la souffrance?  On peut tout à fait imaginer que la tristesse, comme la douleur, sont des sensations qui ne sont pas forcément proportionnel à combien on en souffre.  
Par exemple,  quelqu'un qui a connu des sensations de bonheur et d'entrain largement au-dessus de "la ligne', ne serait-il pas dévasté de se trouver ne serait-ce que sur  "la ligne"?  Alors que c'est l'état "normal" de beaucoup de gens? 
De même, il m'est arrivé plusieurs fois que des amies dans une mauvaise passe de leur vie s'en remettent aux anti-dépresseurs, et quand elles me racontent leur état je reconnais le mien du quotidien, avec grand étonnement d'ailleurs.  Je leur dis : " wao, ah bon?? Donc cet état là n'est pas l'état "normal" de tout le monde?? "  ..... " Ah ben NON," qu'elles me répondent, "moi, d'habitude je me sens serein, j'ai envie de faire des projets, je rigole , je suis heureuse.."
Ah ben ça alors... parce que moi, aussi loin que je me souvienne, leur état, décrit comme dépressif, est mon état de tout temps. Entre quelques éclaircies, et quelques gros trous noirs, ma vie n'a toujours été qu'une bataille contre l'angoisse et la tristesse. Mes actions des sortes de thérapie pour vaincre des angoisses qui reviennent toujours tôt ou tard.  
Mais je croyais que c'était  le lot de tous..
ben ça alors..

2 mai 2015

Sans

L'ambition me fait défaut.
l'ambition m'a toujours fait défaut.
Comment aller dans la vie sans ambition?
je ne sais pas en fait.
C'est quoi le contraire de l'ambition?
Si je le savais je saurais ce qui ne me fait pas défaut.
A moins que...

2 avr. 2015

liberté ?

Si la cage est grande, avec la chance on s'aperçoit à peine des barreaux..
Si la cage est moyenne on s'y heurte constamment, et on cherche la sortie.
Et si elle est toute petite on la porte avec nous... on peut aller partout, mais il n'y a qu'une place dedans.

15 févr. 2015

où que l'on est...

Vous savez comment ça fait, lorsqu'on regarde un être qu'on aime vraiment beaucoup : on lui porte une telle attention... c'est très intense, on est ému, par sa façon de toucher ses cheveux, de bouger son épaule, par sa démarche, son air concentré.... etc.
Un matin je regardais ma fille comme ça : elle rigolait, et je l'ai trouvée tellement belle et magique ...   Puis je me suis demandée si je pourrais, saurais, la voir comme une être parmi tant d'autres.  J'ai essayé, vous savez, comme quand on ferme les yeux ou qu'on bouche les oreilles, pour essayer de sentir comment c'est quand on est aveugle ou sourd.
J'ai essayé et ressenti comment ma vie deviendrait vide, ma présence ici un non-sens.

Regarder un être aimé avec amour n'est étranger pour personne, ... mais c'est de cette meme passion qu'on a besoin pour regarder un arbre, une fleur, la vie, le monde..  sans cela, on n'est rien, on est comme mort..

S'il y a un sens à la vie, ce serait bien celui là..  Je la cherche tout le temps, cette passion-là.  Ces derniers temps, mois, années, elle me fait de plus en plus défaut, ce sont mes pensées, le stress, l'inquiétude, qui prennent le devant... c'est l'angoisse qui prend le devant... 

.....
J'avais oublié ce texte dans mes brouillons depuis 2012; aujourd'hui le titre m'a appelé..  Peut-être bien que je suis partie à 10.000 km dans l'espoir de me réveiller et de retrouver cette présence-là, cette attention.  
Mais :  "où que je sois"  ...
Certes, un changement d'endroit provoqu
e l'éveil du jamais vu....  sur le moment.
Ensuite,
 dans ce presque-inconnu, l'angoisse a augmenté et me recouvre de plus en plus. 

Cependant, je me souviens de cette intensité de se sentir présent.  
Voir les nuages bouger dans le ciel... Une odeur de terre mouillée, ou de pins.. Ressentir fort la présence d'un arbre, entendre chacune de ses feuilles ruisseler dans le vent ...  ah oui, le son, une odeur, et être absorbé par ce qui est autour... 

Ca me manque... Être absent est une grande solitude.
Est-ce que c'est pour tous comme ça de vieillir? ...  se sentir petit à petit s'éloigner de la vie, perdue sur un radeau qui flotte vers la fin?

 
                                               
      "le début de l'absence est comme la fin de la vie"

     Felix Lope De Vega

14 févr. 2015

dis sous-venirs



 - Mon oeil gauche est "paresseux". C'est ce qu'on n'arrête pas de me répéter. Paresseux. Le vilain. Je louche. On me    met des gouttes dans l'oeil, et un bandeau sur l'autre. Des lunettes aussi. J'y vois mal avec tout ça. A l'école, pour lire  et écrire, c'est tout flou.


 - Mon frère va jouer dehors avec un copain. Je vais avec eux. Dans le quartier il y a un petit espace vert avec un vivier.  Une planche est posée d'un bord à l'autre. Les deux garçons traversent sur la planche et me disent : - si tu veux jouer  avec nous , faut faire pareil, et ben t'oseras jamais, t'es une fille, nananana..... Je me lance. Ya 4, 5 mètres à  traverser... mais, à 4, 5 ans ça paraît très loin. Au milieu il y a un clou. Il faut prendre un grand pas pour passer par -  dessus. C'est là que je perds l'équilibre... Plouf.  Sous l'eau c'est sombre et pleins de trucs verts. Ensuite, un trou (de  mémoire). Puis, avec frèro dans la rue, en train de marcher pour rentrer, toute trempée, des lentilles d'eau sur les  lunettes. Paraît qu'un passant qui passait par là en vélo, m'a sortie de l'eau.


 - Le patinage artistique, la danse. Ca me fascine... Je veux toujours regarder à la télé, même très tard le soir.   ..  L'impression qu'ils volent...qu'ils sont en apesenteur... un autre monde...


 - Ma mère n'est jamais là. Elle est dans des maisons de 'repos'. Combien de fois les ambulances sont venues la  chercher?   M'en souviens pas, trop petite.
 Mon père travaille, la maison est vide et on fait les courses : nous, les enfants. On tient les comptes dans un petit  cahier.

 - Ma soeur me pique la clé de mon 'journal intime'. Des fois elle me met hors de moi.   Avec mon frère je veux  jouer...cowboys, indiens, pays lointains...chuis toujours en demande : -allez, on va vivre des aventures?


 - Le matin, on trouve des tartines toutes prêtes dans le placard-passage entre la cuisine et le séjour. Deux tranches de  pain de mie superposées coupées en diagonale. Avec du "hagelslag" dedans, des petits bouts de chocolat. Tout le  monde  est pressé, stressé. Ma mère est au lit. Je vais lui porter une tasse de thé. Tout est calme là-haut. Dans le  pénombre  des  rideaux fermés ma mère est couchée dans le petit lit en face du grand où a dormi mon père. Elle est  réveillée mais  fait  semblant de dormir. Je pose la tasse et redescends.

 - En plein été, au bord de la mer du Nord. On marche sous un ciel gris, froid, dans les dunes hollandaises. Je suis  fatiguée, je traîne derrière.  Il faudrait courir pour les rattraper. Ma mère ne se retourne jamais. Juste elle tend sa  main derrière elle, comme pour faire signe.


 - Un match de foot à la télé. Y sont tous en extase devant. Moi pas. Je vais à la cuisine préparer un plateau avec des  boissons. Je reviens avec le plateau. Au moment de passer la porte, tous sursautent en hurlant BUUUUT!!!   Et Vlan!!!    Je fais tout tomber.   Tout le monde mort de rire, haha ça c'est bien "dawn", toujours maladroite. En effet je suis  gauche(ère).


- Mon père bricole. Beaucoup. Il nous a fait un chariot motorisé avec un vieux landeau et le moteur d'un aspirateur.  Dans la remise il y a toujours une cigarette oubliée, en train de se consumer toute seule dans le cendrier. Ca fume. Et  lui il bricole, il bricole....


 - Ma meilleure amie s'appelle Marjolein. Elle joue de l'accordéon.


3 janv. 2015

se rejouir..

     Les plus belles choses dehors
     les plus beaux paysages, palais,
     les plus délicieux mets,
     ne me réjouissent pas quand
     je suis triste en dedans.

     l'obscurité de la tristesse est éblouissant
     dans ce noir-là il n'y a que le chocolat,
     
le vin, les noix de cajou,
     une nouvelle robe, les séries B, qui radoucissent un instant ...
 
  c'est bizar ça..
  
ça: que quand ça ne va pas  plus rien n'a du goût ni de la couleur
  à part les trucs fades de courant consommateur