9 juin 2015

parfois

Parfois l'à-venir me tellement peur, que j'ai l'impression de devenir folle, de perdre la boule, de m'enfoncer dans un trou.  A ces moments, la seule chose qui me "sauve",  c'est "écrire".
Pourtant cela n'est pas utile, ça ne sert pas à trouver des idées ou des solutions, ni à avancer ou à "construire".  C'est pourquoi je culpabilise d'écrire.
C'est faire quelque chose qui ne sert à rien, un arrêt dans le temps, alors que le temps, lui, ne s'arrête pas.  Mais je m'arrête devant l'ordi pour écrire que je suis là.
Dehors, côté jardin, le coq chante toute la journée.  
De l'autre coté, la rue, le bruit des voitures, mobylettes, motos, bus, qui passent. 
Avec les fenêtres fermées c'est supportable.  
Dedans, une toute petite fourmi court sur l'écran de l'ordi.
   
Je ressens de la panique... ..comment décrire cette panique..  d'être coincée là...  c'est comme de la claustrophobie... mais pire que le "syndrome d'insularité';  c'est une claustrophobie par l'enfermement dans ma vie. 


Dimanche j'ai croisé quelqu'un qui m'a raconté : "J'ai eu un neveu handicapé. Il vivait avec ma soeur qui est morte à 52 ans, et le fils, lui est mort quelques mois plus tard. Il n'a pas supporté se retrouver dans une institution, il en est mort..."
C'est bien réel, l'avenir est effrayant... pourquoi faut-il toujours que les psys et autres positivent...?   A cause de ce "positivisme" je fais les pires conneries...  optimiste je crois toujours pouvoir trouver l'endroit où Bibiche pourra être heureuse sans moi, et plus je cherche plus je m'en trouve éloignée, et isolée...
Je suis partie ici, non par goût de la découverte ou par envie de nouveauté...je suis partie par peur de l'avenir; ça je le sais, je l'ai toujours su.


8 juin 2015

rêve

                                                               
                                                         je marche à tâtons 
                            sur des chemins de porcelaine
                            si je savais qui je suis                          
                            je serais tienne.